Pode Ser (solo) :
Leïla Ka, jeune chorégraphe venue du hip-hop, explore dans Pode Ser la question des contradictions qui habitent chaque être. L’interprète Anna Tierney est sur scène comme dans une arène où elle combat, poings serrés, avec et contre son corps. Une lutte indécise, faite de ruptures, de tiraillements, de bouffées puis de spasmes lorsqu’elle se replie, tournée vers elle-même, avant de jaillir, coude en avant, à fendre l’ombre autour d’elle. Tantôt princesse, tantôt guerrière, les deux à la fois et ni l’une ni l’autre, elle tourne autour de ses identités multiples et incertaines, puis laisse éclater ses potentialités avec une ardeur stupéfiante de maîtrise.
« Débordante d’un talent subjuguant, d’une générosité communicative et d’une sincérité à vif, Leila Ka transcende par sa seule présence l’espace. […] Pode Ser révèle sans nul doute la quintessence de l’art en mouvement. » Yves Kafka, Inferno Magazine
Chorégraphie : Leïla Ka
Interprétation : Anna Tierney
Création lumière : Laurent Fallot
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C’est toi qu’on adore (duo) :
« C’est toi qu’on adore » s’inscrit dans le prolongement de « Pode Ser ». On y retrouve la même énergie hypnotique, la même sincérité à vif, le même mélange des pratiques, au-delà des conventions, propre à Leïla Ka. Ici, cependant, elle n’est plus seule en scène, elles sont deux. Un duo qui s’élance face à une adversité mouvante, qu’on devine sans cesse mais dont on ne sait rien. C’est peut-être un destin fatal, des normes trop étroites ou juste le poids du monde. Toujours est-il que les deux héroïnes, tantôt invincibles, tantôt vulnérables, avancent, résistent, et s’évertuent inlassablement à lutter. Un spectacle qui exalte la beauté des failles et des luttes collectives, incarné par deux danseuses qui déchirent l’espace comme un cri d’espoir.
« Ce serait peu dire que d’évoquer les frissons libérés par « l’écoute » de ce corps dansé magistralement dédoublé, figurant les nôtres, à la recherche vitale d’une identité confisquée. Un corps libéré des emprises extérieures, un corps non assujetti aux désirs des autres, mais ivre de lui-même. » – Yves Kafka, La Revue du Spectacle
Chorégraphie : Leïla Ka
Interprétation : Océane Crouzier, Mathilde Roussin
Création lumière : Laurent Fallot