Exposition

De mémoire de Bouteille - Adam Walid Pugliese, Maxime Faure et Lorène Chiron

Vernissage le 16 octobre à 18h

Dans le cadre d’une résidence de deux mois portés par l’Institut français du Maroc, les architectes, urbanistes et cinéastes Adam Walid Pugliese, Maxime Faure et Lorène Chiron ont rencontré des familles du quartier des maisons-bouteilles à Mohammedia, près de Casablanca. Collectant récits, images et objets, ils interrogent ce qui fait l’identité, le lien et l’avenir de ce lieu, ainsi que sa résonance dans l’histoire et le développement du Grand Casablanca. 

Territoire en constante mutation, le quartier des maisons-bouteilles à Mohammedia, près de Casablanca, est le témoin vivant d’une histoire architecturale et sociale singulière. Sa technique de construction autant que les enjeux historiques et contemporains qui l’ont façonné et continuent de le transformer en font un lieu. Construite à la fin des années 1940, sous le protectorat français (1912-1956), cette nouvelle médina devait loger vite, bien et à faible coût. Aussi tient-elle son nom d’une technique d’assemblage de bouteilles en terre cuite, appelées « fusées céramiques ». 

Aujourd’hui, une vingtaine de ces petits modules d’habitat voûté est encore debout, sur les 258 à l’origine. Prévues à la construction pour des jeunes couples arrivant des campagnes, les maisons-bouteilles sont rapidement devenues trop étroites. Progressivement détruites depuis le début des années 1980, elles ont laissé place à des maisons-immeubles pouvant parfois atteindre jusqu’à six étages. Alors que la disparition totale des maisons-bouteilles semble inéluctable, les traces qui en résultent font de ce lieu une véritable énigme pour le passant. 

L’exposition présente les résultats de cette recherche à travers fragments vidéo, textes, archives, céramiques et objets collectés. 

Adam Walid Pugliese, architecte et artiste, est diplômé de l’ENSA Nantes. À travers des films, photographies et installations, il explore l’arpentage, la collecte et la mise en récit. Sa démarche interroge nos manières d’habiter et de transformer les territoires. 

Maxime Faure, auteur-réalisateur, a étudié le cinéma documentaire à l’Université de Montréal. Son travail, lié à l’intime, à la mémoire et au territoire, a notamment été diffusé dans plusieurs festivals internationaux, sur France Télévisions et en salles de cinéma. 

Lorène Chiron, architecte et urbaniste, est diplômée de l’ENSA Nantes et Sciences Po Paris. Elle développe une approche des transformations urbaines attentive à la mémoire des lieux et aux enjeux contemporains. Elle a notamment travaillé sur le plan de sauvegarde du Grand Casablanca avec l’agence Oualalou + Choi. 

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