Retenu dans le cadre de l’appel à projet « Résidence IFM 2021 », l’Institut français de Casablanca accueille l’artiste Gwenael Porte pour le projet « Dépeuplement ».
Ce projet s’intéresse ainsi à la vision de Casablanca, longtemps envisagée par l’artiste comme un lieu relevant du mythologique : un espace purement imaginaire et à l’écart qu’elle peut créer avec le réel.
Basé sur des éléments autobiographiques sur son propre rapport à la ville et au pays, le projet finit par se fictionnaliser. Le titre du projet « Dépeuplements » évoque à la fois un évidement (fictif) d’une ville en proie à un changement urbain conséquent et celui à l’œuvre dans les les images : les images se voilent, elles « bégayent », et deviennent insaisissables. Il ne reste plus que leur désir. Et par analogie, la ville, elle aussi, demeure inaccessible.
« Je n’imaginais rien.
Je n’imaginais rien de la ville. Elle n’existait pas, elle n’était qu’un nom sur un papier. Casablanca. C’était le premier dépeuplement. »