Idées

Les Rendez-vous de la Philosophie fêtent leurs 10 ans !

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Évènement fortement plébiscité par le public marocain, les Rendez-vous de la philosophie, manifestation majeure de la programmation France-Maroc, célèbreront son dixième anniversaire du 11 au 16 novembre 2024 avec pour la première fois 4 nocturnes, dans 4 villes: Casablanca, Fès, Marrakech et Rabat.

Ces rendez-vous visent à constituer un temps fort dans la région pour promouvoir la pensée classique et contemporaine, pour stimuler la pensée critique issue d’univers pluriels et ouvrir la réflexion sur l’espace afro-méditerranéen,

Organisés par l’Institut français du Maroc et sous la houlette d’un double commissariat franco-marocain, Camille Riquier du côté français et Driss Ksikes pour la partie marocaine, ils sont l’occasion de confronter analyses et propositions autour d’enjeux contemporains, rassemblés cette année sous la thématique générale : L’Universel en tension.

Ce thème invitera à s’interroger, dans un monde de plus en plus fragmenté, sur le commun de l’humanité. Face aux défis géopolitiques, éthiques, techno-scientifiques et écologiques, l’humanité peut-elle se donner un projet et des valeurs communes, sans dénier le pluriel des peuples ? Comment repenser et définir ce qui nous unit et ce à quoi nous tenons ? En explorant les aventures de l’universel dans toutes ses dimensions, politiques, éthiques, scientifiques, ces RDV de la philosophie souhaitent contribuer à la clarification des débats sur le sens et la valeur de l’universalisme : traditions, religions, humanisme, valeurs, droits de l’homme, citoyenneté, sciences, révolutions technologiques… autant d’entrées que viendront interroger philosophes, écrivains et scientifiques.

40 philosophes et personnalités en provenance du pourtour méditerranéen, d’Afrique subsaharienne, du Golfe arabique et d’Europe seront au rendez-vous !

COMMISSAIRES

Camille Riquier est philosophe, professeur et doyen de la faculté de philosophie à l’Institut Catholique de Paris, membre de la revue Esprit et lauréat de l’Académie française pour son ouvrage Archéologie de Bergson qui a reçu le prix La Bruyère. Il est co-rédacteur des annales bergsoniennes.  

Parmi ses ouvrages récents : Nous ne savons plus croire (P.U.F, 2023), Métamorphoses de Descartes (Gallimard, 2022), Archéologie de Bergson (Puf, 2e éd. 2021), Philosophie de Péguy : ou les mémoires d’un imbécile (P.U.F, 2017) 

Driss Ksikes est écrivain, dramaturge et directeur d’Economia, centre de recherche de HEM, où il encadre des équipes de recherche interdisciplinaires et enseigne la philosophie et les grands débats politiques. Chercheur en médias et culture et auteur associé à plusieurs revues littéraires et critiques internationales, il est à l’initiative de projets mettant l’art, la culture et le débat au cœur de la cité. Il est membre du groupe international de travail sur Arts et Recherches auprès de AFAC (Arab Fund for Arts and culture) et ACSS (Arab Council for Social Sciences) et depuis 2019 membre du comité scientifique du CODESRIA. Parmi ses derniers titres entre fiction et essais, Textures du chaos (Ed. Le Fennec, 2022), Les sentiers de l’indiscipline (Ed. En toutes lettres, 2021) et Au détroit d’Averroès (Ed. Le Fennec, 2017 – Ed. Fayard, 2019). Il a reçu, avec sa co-auteure Fadma Aït Mous pour Le métier d’intellectuel : Dialogue avec quinze penseurs du Maroc (Ed. En toutes lettres, 2014), Prix Grand Atlas du meilleur essai (2015)  

PROGRAMME :

Discours d’ouverture

Salle 1 : Ibn Sina

Salle 1 : Ibn Sina

Souleymane Bachir Diagne : Aspiration à l’humanité et tentation transhumaniste

Cette conférence se propose de développer le propos abordé dans la conclusion de mon dernier livre Universaliser : « L’humanité par les moyens d’humanité », opposant à la tentation transhumaniste de la vie artificiellement augmentée, l’aspiration à l’humanité. Qu’il faut entendre d’une part comme le désir de réaliser, sur le plan individuel, une vie qui soit hors d’atteinte de la mort. De l’autre, comme le mouvement de « faire humanité ensemble » ainsi que je traduis et explicite le concept d’Ubuntu, concept issu des cultures africaines qui signifie « humanité » ou « bonté » en référence à la solidarité et à la fraternité. 

  • Salle 2: Er Razi

Les défis de la souveraineté

Dialogue : Olivier Mongin & Michaël Foessel  

Modération : Nadia Hachimi-Alaoui 

Si la souveraineté, considérée sous l’angle de l’Etat-nation, s’est universellement imposée historiquement, comment en penser les limites … et le désir de paix ? Dans la suite de Paul Ricoeur (in la condition de l’étranger) quatre arguments peuvent être mis en avant : 1) un argument copernicien indissociable des réflexions de Kant et Fichte sur la rotondité de la terre, un argument que renforce l’impératif écologique contemporain. 2) un argument anthropologique qui ne peut dissocier l’identité historique d’une comparaison avec d’autre identités. 3) un argument juridique qui renvoie le réfugié à au « droit d’avoir des droits » au sens de Hannah Arendt. 4) un dernier argument est celui d’un « droit originaire cosmopolitique » qui repose sur l’intrication primordiale des humains, ce qui va dans le sens de la paix et non pas de la guerre. Dans ces conditions la souveraineté n’est pas un isolat inébranlable et insécable … au risque de la guerre. 

  • Salle 3: Ibn Tofail 

La terre est-elle un grand tout ?

Jeanne Etelain 

La catastrophe écologique actuelle et les changements de paradigme dans les sciences de la vie et de la Terre bouleversent profondément notre manière de concevoir la planète. La Terre n’est plus seulement un corps rocheux recouvert d’eau et d’atmosphère, ni un sol stable sous nos pieds qui conditionne toute expérience possible, mais un système biophysique complexe, dynamique et évolutif. Cette intervention reviendra sur les grandes conceptions de la Terre dans l’histoire de la pensée occidentale, depuis l’analogie à un organisme vivant jusqu’à sa représentation en globe unifié, tout en explorant les nouveaux imaginaires normatifs, éthiques et politiques qui émergent face à cette entité hétérogène et en constante transformation. 

  • Salle 4 : Ibn Nafis

Vivre notre présence au monde

Séverine Kodjo-Grandvaux  

Crise sanitaires et dérèglement climatique nous contraignent non seulement à réinventer notre rapport au vivant et à repenser notre condition planétaire. Mais au-delà de penser un monde en convulsion, qu’est-ce que vivre un monde en crise ? En quoi cela modifie-t-il notre présence au monde et nos manières de vivre ? En quoi comprendre notre condition écologique, comme vivant parmi les vivants, peut-il nous amener à vivre notre présence au monde et pouvoir, malgré tout, la savourer ? 

  • Salle 1 : Ibn Sina

L’universel et ses contraires ; ou comment rester fidèle à la vie?

Noureddine Affaya (en arabe) 

Il s’agira, dans l’exposé, de montrer comment un nouveau regard est sollicité pour produire une possible compréhension des phénomènes inquiétants de ce millénaire. Des catégories de l’universel, l’humanité, la vie, la nature, l’amour, le temps, le corps, la santé exigent une nouvelle intelligence eu égard aux bouleversements énormes provoqués par les nouvelles technologies et les formes inédites de violence matérielle et symbolique perpétrées par les politiques impériales contre l’humain. 

الكوني وما يضاده؛ أو كيف بمقدورنا أن نبقى أوفياء للحياة؟ 

يتعلق الأمر، في هذه المساهمة، بِبَيان الحاجة إلى نظرة جديدة لإنتاج فهم ممكن للظواهر المُقلقة التي أفرزتها مسارات الألفية الثالثة. فمقولات الكونية، الإنسانية، الحياة، الطبيعة، الحب، الزمن، الجسد، والصحة…تتطلب إدراكا جديدا بالقياس إلى التحولات الكبرى التي أحدثتها التكنولوجيات، والأشكال غير المسبوقة للعنف المادي والرمزي الذي تمارسه السياسات الإمبراطورية الجديدة ضد ما هو إنساني

  • Salle 2: Er Razi

Aimer et désaimer

Fabienne Brugère  

L’expérience de la fin de l’amour est-elle aussi universelle que celle de l’amour dans un monde où les couples se font, se défont et se refont ? Ovide écrivit un Art d’aimer suivi de Remèdes à l’amour comme si les deux expériences étaient aussi importantes pour l’humanité l’une que l’autre. Que disent-elle donc de la texture même de notre existence d’être sensible alors que la première est perçue comme positive et la seconde comme négative ? 

  • Salle 3: Ibn Tofail 

Citoyen.nes de la Terre ! Repenser le cosmopolitisme à l’âge planétaire

Patrice Maniglier 

Le cosmopolitisme est en crise. Après l’âge de la globalisation triomphante, les frontières reviennent en force. Pourtant, jamais dans l’histoire une perspective cosmopolitique n’a été mieux justifiée qu’aujourd’hui. Le bouleversement climatique, l’effondrement de la biodiversité, l’insistance des « limites planétaires », montrent que les échelles ne se laissent plus ordonner comme des poupées russes : l’action d’un individu peut désormais être en prise avec les cycles biogéochimiques planétaires et affecter tous les êtres terrestres. Mais pour relancer le projet cosmopolitique, peut-être faut-il en changer le fondement : l’appuyer non plus sur l’hypothèse d’une universelle nature humaine, mais sur le partage d’une Terre unique, quoique néanmoins pas homogène – une Terre multiverselle ! C’est parce que la Terre est multiple que seule une perspective cosmopolitique permet de penser une politique de la Terre. 

  • Salle 4 : Ibn Nafis

L’Un, la beauté, la vie

Anne-Lise Worms

« Et parmi les statues, les plus vivantes ne sont-elles pas les plus belles ? ». À partir de cette question posée par Plotin, philosophe néoplatonicien du IIIe siècle de notre ère, l’on se demandera en quoi toute beauté fait signe vers la vie dans ce qu’elle peut avoir d’universel et comment l’Un, au-delà de l’universel abstrait, se traduit dans la beauté et la vie. 

  • Salle 1 : Ibn Sina

L’écriture et la lecture de la mémoire 

Dialogue : Tarek El Ariss & Iman Mersal (en arabe) 

Modération : Mounir Serhani 

Pourquoi une écriture donnée se soucie-t-elle de la lecture de la mémoire ? Quelle est la différence entre l’acte de lire le passé et la simple documentation des blessures individuelles et collectives ? Quel est le rôle de la mémoire, de l’idéologie et des archives dans l’écriture des catastrophes que nous avons héritées du passé ? La position de soi varie-t-elle selon le genre littéraire (autobiographie / biographie, poème ou roman… Etc.) ou selon ses questions, abstraction faite de son emplacement dans le récit ? 

Nous allons traiter ces questions en évoquant la pratique de l’écriture, le genre littéraire, et le rapport entre la documentation et la fiction, dans la mesure où le tout s’accorde pour affronter la violence du présent et son lourd héritage. 

لماذا تنشغل كتابة ما بقراءة الماضي؟ ما الفرق بين فعل قراءة الماضي ومجرد توثيق الجروح الفردية والجماعية؟ ما هو دور الذاكرة، الإيديولوجيا، الأرشيف في كتابة الكوارث التي ورثناها من الماضي؟ وهل يختلف موقع الذات طبقاً للنوع الأدبي (سيرة ذاتية / غيرية أو قصيدة أو رواية… إلخ) أم حسب أسئلتها بصرف النظر عن موقعها في السرد؟ 

نتناول هذه الأسئلة من خلال الحديث عن ممارسة الكتابة والنوع الأدبي والعلاقة بين التوثيق والتخييل وارتباط كل ذلك بالسعي إلى مواجهة عنف الحاضر وميراثه الثقيل.

  • Salle 2: Er Razi

Comment dire « je » avec les autres sans parler à leur place ?

Gwenaëlle Aubry

Nous interrogerons les deux lieux communs entre lesquels se partage le champ littéraire contemporain : d’abord, l’idée selon laquelle on pourrait, en ne parlant que de soi, atteindre l’universel ; ensuite, celle, apparemment antagoniste, selon laquelle l’écrivain.e aurait pour mission de parler pour ceux et celles qu’on n’entend pas. Peut-on écrire hors de ce partage entre la confession et l’appropriation ? Comment ouvrir la littérature aux confins sans s’arroger la place du témoin ? Comment sortir de soi sans déloger les autres ? 

  • Salle 3: Ibn Tofail 

Le libéralisme politique, un universalisme exclusif ?

Clotilde Nouët

Le libéralisme, ce mouvement social et politique qui naît en Europe au 18ème siècle, sous l’impulsion de la bourgeoisie, a un double visage. Il est universaliste dans ses prétentions – pensons aux déclarations des droits de l’homme qu’il a contribué à promouvoir – et exclusif dans ses pratiques effectives, ses « clauses d’exclusion » (Losurdo) visant tout autant le sexe, la classe que la race. Ce paradoxe, qui est au cœur de la pensée libérale, n’a cessé d’être interrogé par la pensée politique depuis Marx. J’aimerais faire retour à cette énigme pour me demander s’il est possible de dépasser les contradictions originelles du libéralisme ; si celui-ci est exclusif de façon structurelle ou par défaut ; et enfin, de quels enjeux sont porteuses les « contre-histoires » du libéralisme. 

  • Salle 4 : Ibn Nafis

Comment la chute du ciel a bouleversé la terre. Histoire environnementale de notre monde

Mohamed Amer Meziane

Cette conférence reviendra sur les débats qui agitent les sciences humaines concernant les causes possibles de la crise écologique actuelle. Si certains accusent l’humanité, les analyses en termes de capitalisme voire de colonialisme vont davantage consensus. Est-ce qu’une analyse plurifactorielle est possible ? Quid des dimensions théologiques et chrétiennes du problème extractiviste, révélées notamment par Lynn White dans un article désormais classique ? La conférence présentera deux concepts, issus de l’ouvrage Des empires sous la terre : celui d’impérialité et celui de « Sécularocène« . 

  • Salle 1 : Ibn Sina

L’image et « l’être en commun », Sur ce que signifie penser et être dans le monde aujourd’hui 

Dialogue : Adil Hadjami & Charafdine Majdouline (en arabe) 

Modération : Mohamed Chiguer 

Nos existences connaissent, aujourd’hui, des transformations profondes et des ruptures essentielles, des transformations et des ruptures qui touchent au fin fond de nos âmes, aux aspects les plus fondamentaux de notre être en commun. L’un des aspects de cette transformation est la place prépondérante que prend l’image ; l’image, non seulement au sens de ce que l’on partage ou ce qui nous informe, mais aussi l’image évènement. Car exister aujourd’hui, c’est être vu (Baudrillard), et être objet de désir c’est aussi être vu (Levinas). L’image, en effet, semble « produire » son propre objet. C’est à propos de ces questions et problèmes, à propos de la pensée, de l’appartenance à un tel monde et au rapport à l’Autre, que prendra place notre discussion. 

تحولات عميقة وقطائع جذرية تعرفها كينونتنا اليوم، تحولات تمتد من أدق تفاصيل ذواتنا حميمية، إلى أعم عناصر وجودنا المشترك. واحدة من علامات هذا التحول المساحة التي تأخذها الصورة. لا نقصد بالصورة هنا الصورة التواصلية فقط، بل الصورة « الحدث« ، فأن يحدث شيء في العالم اليوم، هو أن « يُرى » (بودريار)، وأن « يُرغب اليوم، هو أن يُرى ما يرغب فيه » (ليفيناس)، وكأن الصورة اليوم هي شيء « يصنع » موضوعه. 

عن هذه القضايا والأسئلة، وعن معنى الفكر والانتماء لعالم كهذا والعيش فيه، وعن العلاقة مع الأغيار، سيدور النقاش في هذه الجلسة. 

  • Salle 2: Er Razi

L’universel, une affaire de point de vue

Emmanuel Alloa  

L’universalisme a souvent servi d’outil politique pour justifier les entreprises coloniales et perpétuer différentes formes de domination. Nécessaire, la critique de l’universalisme a largement été confisquée par les nouvelles politiques identitaires, celles qui effacent tout horizon de transformation collective. À rebours d’un discours sur la relativité des cultures ou d’un « choc des civilisations », il faudrait aujourd’hui défendre un autre genre d’universel. Non pas celui d’un universalisme classique, qui prétend parler au nom de tous depuis une perspective verticale et de surplomb. Mais un « universalisme latéral » (Merleau-Ponty) qui suppose, à partir de points de vue toujours situés, la possibilité de connexions horizontales. Ce n’est qu’en acceptant n’y a pas de vision en général que nous pouvons commencer à envisager une vision en commun et du commun. 

  • Salle 3: Ibn Tofail 

Tous les animaux sont égaux

Aziz Qmichchou (en arabe) 

Nous présenterons et discuterons dans notre communication une série de questions théoriques et éthiques relatives à la bonne manière de considérer et de traiter les animaux (dans le contexte général de la vie quotidienne, mais aussi dans des contextes particuliers comme ceux de l’expérimentation scientifique et de l’industrie agro-alimentaire ; etc.). Et pour cet effet, nous nous appuierons sur la fameuse thèse élaborée (depuis 1975) par le philosophe australien Peter Singer dans son œuvre maitresse La libération animale. 

نستعرض ونناقش في هذه المداخلة جملة من المسائل النظرية والقضايا الأخلاقية المرتبطة بالطريقة الـمُثلى لمعاملة الحيوانات (في مجالات الحياة اليومية والصناعة الغدائية والتجريب العلمي، إلخ). ونستند بهذا الصدد إلى الدعوى الشهيرة التي طرحها الفيلسوف الأسترالي بيتر سينغر منذ بضعة عقود (1975) في كتابه الـعُمدة « تحرير الحيوان » (النشرة النهائية: 2023 

  • Salle 4 : Ibn Nafis

Tradition écologique arabo-islamique ?

Mohamed Cheikh (en arabe) 

Le souci écologique passe pour être un souci exclusivement moderne, voire post-moderne. Mais les sagesses anciennes n’ont-elles rien à nous apprendre sur ce sujet ? Cette conférence tend à réviser ce préjugé moderniste sur le rapport des anciennes sagesses à un réflexion philosophique sur la nature et le vivant. A partir d’exemples de faits historiques et de textes diversifiés sur le souci des anciens penseurs arabes sur les plantes et les animaux, l’auteur essaye de démontrer que cette tradition et ces penseurs n’ont jamais été aussi inspirants pour nous, les modernes. 

عادة ما مال المُحدَثون إلى الاعتقاد بأن الاهتمام بالبيئة وقضاياها شأن المحدثين على وجه الحصر. على أنه يبدو أن ألوان الحكمة القديمة لديها ما يمكن أن تقوله لنا بهذا الصدد. تسعى هذه المحاضرة إلى مراجعة ذاك الرأي المسبق الشائع في شأن علاقة القدامى بأمر التفكير الفلسفي العميق في شأن الطبيعة والكائن الحي. وبدءا من وقائع تاريخية محددة ونصوص فلسفية متنوعة حول عناية المفكرين العرب القدامى بالنبات والحيوان، يطمح صاحب المحاضرة إلى بيان أن هذا التقليد ما كان أبدا أكثر مقدرة على إلهامنا ـ نحن معشر المُحْدَثِين ـ مما بات عليه اليوم.  

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