D’après le roman éponyme de Magyd Cherfi (Éd. Actes Sud – 2016) – Projection unique en sa présence
Destiné à un CAP Mécanique, Mourad se retrouve finalement en cursus général grâce aux stratagèmes de sa mère. Objectif : le bac ! Une formalité pour les « Français« du centre-ville mais un événement sismique pour Mourad et son entourage : le premier de la cité à aller jusqu’au bac ! Dans son lycée général, séparé de ses copains du quartier, il rencontre de nouveaux amis qui lui font découvrir la musique. Avec en fond sonore les rumeurs accompagnant l’arrivée au pouvoir de Mitterrand au printemps 1981, la Mère avait tout imaginé, sauf que son Mourad soit totalement indifférent au sacro-saint baccalauréat, en assumant sa Part de Gaulois.
L’adaptation cinématographique du Prix Littéraire Beur FM Méditerranée 2017, « Ma part de Gaulois » de Magyd Cherfi, a été tourné en grande partie à Toulouse, la ville où l’auteur et ex-chanteur du groupe Zebda a grandi.
Malik Chibane, réalisateur, qui s’est rendu célèbre avec des films sur l’immigration, avec des films à petit budget comme « Hexagone », « Douce France » ou encore « Nés quelque part » a affirmé que l’histoire du film est différente de l’intrigue du livre sans trahir pour autant l’esprit de l’histoire : « On a changé de prénom. Il s’appelle Mourad Cherkaoui et pas Magyd Cherfi. D’autres éléments ont été modifiés : Magyd est amoureux des mots alors que Mourad est plutôt un élève moyen. Mais c’est un univers qui ne m’est pas étranger : Magyd est originaire d’Algérie, moi aussi. On a suivi à peu près les mêmes histoires, les mêmes parcours : l’élection de Mitterrand, les mouvements antiracistes d’émancipation, etc. Donc, je pense que Magyd Cherfi et moi sommes un peu de la même famille. On raconte des histoires similaires avec une sensibilité commune. »