Appel à candidature

Appel à candidatures : Lab Digital Maroc

Opéré par l’Institut français du Maroc en partenariat avec l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan, le Lab permet dedévelopper et soutenir des activités numériques au Maroc et d’impliquer les artistes et jeunes talents du Maroc en développant leurs projets et techniques d’expression.

Situé au sein de l’ INBA Tétouan, le Lab Digital Maroc offre un espace de création aux porteurs de projets multimédia notamment autour des arts numériques, de la réalité immersive, de l’animation et du jeu vidéo. L’objectif est d’appuyer les jeunes professionnels dans la concrétisation de leur projet grâce à l’accompagnement d’experts français et marocains reconnus dans le domaine. Afin de garantir la qualité des productions, un matériel de pointe est mis à disposition sur place : stations de travail, drones, imprimantes 3D, tablettes graphiques, studio son, studio vidéo, logiciels de montage et de création numérique, appareils photo et caméras, casquesVR et caméras 360°, vidéo projecteur… Ce Lab Digital vient compléter les quatre Fab-Labs du réseau des Instituts français du Maroc.

L’espace de création Lab Digital Maroc propose chaque année un appel à projets qui s’adresse à toutes personnes du Maroc – artistes, producteurs, créateurs, start-ups, étudiants… – ayant un projet innovant dans l’une des 4 catégories de l’appel : animation, réalité immersive, jeux vidéo, arts numériques.

L’objectif du Lab Digital Maroc est d’offrir un tremplin aux créateurs de contenus nouvelle génération. Le Lab permet ainsi à des projets innovants d’être portés à maturité grâce à un programme complet d’accompagnement personnalisé.

Date limite pour candidater : 2 février 2025. Les projets sont évalués par un comité de sélection et par les partenaires du Lab Digital Maroc sur des critères de qualité artistique / technique, d’innovation technologique / créative et de faisabilité.

Les projets sélectionnés seront annoncés courant février 2025.

 

LE PROGRAMME LAB DIGITAL MAROC

Les lauréats sélectionnés seront accompagnés de mars 2025 à décembre 2025 pour accélérer le développement de leur projet.

 

L’accompagnement du Lab Digital Maroc inclut :

  • Des sessions de mentorat par un partenaire français
  • Des sessions de suivi et d´accompagnement par le Lab Digital Maroc
  • Une bourse de production
  • Un temps de résidence en France au sein d’un établissement partenaire (Vol A/R, hébergement, per diem)
  • Un temps de résidence au sein du Lab Digital Maroc à Tétouan
  • La participation à des rencontres professionnelles en France en marge de la résidence
  • La participation à des ateliers spécialisés organisés au Lab Digital Maroc
  • La participation à un temps de restitution et d’échanges avec l’ensemble des projets sélectionnés à l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan.

 

Résidents actuels

Jihane Joypaul

est une jeune réalisatrice d’origine Libano-Marocaine et mauricienne-indienne, qui a grandi à Marrakech, la ville des conteurs. C’est là que sa fascination pour les images animées et les histoires qu’elle a rencontrées tout au long de sa vie a commencé. Particulièrement, captivée par l’art de l’animation en stop-motion, elle s’est rapidement immergée dans la magie de donner vie à des images fixes à travers le cinéma. Dès le collègue, elle a créé ses premiers courts-métrages animés amateurs, tels que La mort de Mr. Tête d’Épingle et Nuit Sanglante.

En 2019, elle réalise son premier court-métrage, Matryushka, en collaboration avec Kinan Youssef, qui a été sélectionné au Marrakech Short Film Festival en 2021. En 2023, elle a participé au Low Budget Programme organisé par le MSFF et a réalisé Dr.Heck, son dernier court-métrage d’animation, actuellement en post-production.

Jihane Joypaul, participe également aux ateliers TAMAYOUZ pour développer son premier long-métrage, La Maison des Anges. Actuellement, elle travaille sur son prochain court-métrage d’animation en stop-motion Harun et Mamun, produit par Ali Rguigue (Arcoustic Studio). Elle a participé à la résidence d’écriture FICAM à Meknès et faisait partie de la délégation marocaine au Festival international du film d’animation d’Annecy. Elle a ensuite été sélectionnée pour les talents du MIFA Campus à Animasyros, où elle a participé à un atelier de pitch. En novembre 2024, elle a été membre du jury au Festival National du film à Tanger.

« Harun & Mamun » est un court-métrage d’animation réalisé entièrement en stop-motion.
C’est l’histoire de Mamun, un ancien militaire veuf, très irritable, qui a du mal à se défaire de ses habitudes de commandant. Harun, lui, est un jeune homme introverti et solitaire, qui a tendance à éviter les conflits. Leur relation s’est détériorée au fil des années : à présent, ils ne se voient plus que lors d’occasions exceptionnelles. Et aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Harun.

L’histoire commence à Casablanca, bruyante et bondée comme à son habitude. C’est l’heure de la sortie des bureaux. Harun et Mamun, chacun de leur côté, sont en chemin pour se retrouver, quand soudain, le ciel se met à gronder… Une météorite percute un building. L’onde de choc pétrifie toute la ville et ses habitants.

Seuls Harun et Mamun peuvent encore se mouvoir dans ce nouvel environnement figé. Ils décident de poursuivre leur chemin.
Au fil de leur avancée, ils observent les passants figés dans de simples instants du quotidien. Ces scènes les replongent dans leurs propres souvenirs, et dans les blessures qui les ont poussés à s’éloigner l’un de l’autre.

Lorsque le temps reprend enfin son cours… le chaos éclate.

Les personnages seront façonnés en papier, une matière vivante, fragile, imparfaite — comme nous. Chaque pli, chaque déchirure devient trace d’un souvenir, cicatrice d’un trauma. Harun et Mamun portent visiblement ces marques, rafistolées tant bien que mal avec du scotch ou des agrafes, tentant de dissimuler ce qui, tôt ou tard, finit par éclater à la surface.
À travers cette esthétique, je veux rendre visible l’invisible : l’usure des liens, mais aussi leur possible réparation.


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Maïssane Alibrahimi (b.1999) est une artiste franco-marocaine diplômée d’un DNSEP à la Villa Arson et d’un MBA International en Art & Cultural Management. Basée entre Paris et Rabat, elle explore les notions de féminité, de pouvoir et de réappropriation à travers des matériaux populaires, esthétiques, symboliques et politiques.

Son projet au Lab Digital Maroc mêle sculpture, installation immersive et nouvelles technologies pour interroger la relation entre automatisation, contrôle et subversion. Elle développe des sous-vêtements animés et des casseroles réactives, réinterprétant le cacerolazo et détournant ces objets domestiques en dispositifs critiques. Entre surveillance du corps et protestation sonore, ces sculptures interactives questionnent les tensions entre soumission et émancipation, faisant de l’autonomie technologique un outil de résistance et de réécriture des récits sociaux, des agents autonomes de résistance et d’émancipation.
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Mathématicien de formation ayant étudié à l’Institut National des Beaux-Arts de Tétouan, Oualid s’immerge dans la faille épistémologique de l’image dans l’Islam, questionnant si une image absente cesse véritablement d’exister ou demeure dans un état de potentialité perpétuelle.
Par la création de multiples dispositifs computationnels, de positionnements et d’événements, son travail explore l’image comme entité quantique en superposition d’états — simultanément présente et absente — générant des configurations visuelles insaisissables.
Tel un « archéologue inversé » fabriquant les vestiges d’un futur hypothétique, sa recherche examine ce qui subsiste de l’humain et du transcendant lorsque la matière — tangible ou numérique — se transmute en une image fondamentalement instable, résistante à toute fixation définitive.

Projet Transdat :

Le dispositif s’articule d’emblée autour d’un émetteur, installé dans une mosquée, qui capte en temps réel le son du rituel, et d’un récepteur dans l’espace d’exposition où ce flux se restitue.
Ce signal alimente un algorithme de diffusion entraîné sur un corpus de plus de 20 000 images collectées et étiquetées depuis deux ans, rassemblant les représentations liées aux pratiques islamiques sur Internet.
Plutôt que de restituer fidèlement le rituel, le projet crible la manière dont ces images de mémoire collective fragmentée se reconfigurent au prisme machinique, oscillant entre présence et absence, persistance et effacement.

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