Appel à candidature pour les résidences artistiques et culturelles de l'Institut français du Maroc

Le programme de résidences artistiques de l’Institut français du Maroc (IFM) initié en 2012 se poursuit avec le 10ème appel à candidatures destiné aux artistes francophones. Ce programme, central au sein du réseau IFM, concerne les sites d’Agadir, Tétouan, Casablanca, Fès, Meknès, Oujda, Tanger et Essaouira. Il permet d’accueillir une à deux résidences par site chaque année pour un à trois mois de travail. Ce programme invite les artistes à développer des projets de création en lien avec le Maroc et en prise avec les problématiques artistiques, culturelles et sociales du territoire.

En renforçant les liens culturels entre la France et le Maroc, ce programme vise à soutenir le dynamisme de la création artistique et des rencontres intellectuelles franco-marocaines.

Plus d’information sur l’appel à candidature 2022 dans la brochure disponible ici.

Cliquez-ici pour télécharger le formulaire de candidature.

Calendrier

Ouverture de l’appel à candidature : 18 novembre 2022

Date limite de candidature

24 janvier 2023 à minuit

Le dossier de candidature complet doit être déposé sous format électronique à l’adresse suivante :  cooperationculturelle@ifmaroc.com

Examen des dossiers

A partir du 25 janvier 2023

Période des résidences

Mars – Décembre 2023

Crédit photos : Abderrahim Sasbou

Résidents actuels

Résidence à Agadir – Arts vivants

Le projet CHERGUI propose d’explorer les thèmes de la mémoire et de l’oubli en prenant comme point de départ le chergui, ce vent chaud qui souffle d’est en ouest et qui est un motif récurrent dans la poésie amazighe. Le projet sera centré sur la rencontre entre la pratique de la danse de Pierre Pietri et celle d’un musicien d’Agadir : Abdelhak Ibrahimi Tougeni.

Résidence à Agadir – Musique

Le projet LAPS DE TEMPS consiste d’abord en la recherche, l’expérimentation puis en la création d’une production sonore contemporaine, de musique électroacoustique influencée par l’identité et le patrimoine musical temporel marocain par l’artiste sonore Stranger Souma et l’artiste luthiste Samir Aouad.

Résidence à Agadir – Arts vivants

LE MONDE EST EN TRANSE est une pièce pour dix danseurs et danseuses venus du monde entier, accompagnée par trois musiciens. C’est une pièce en ouverture sur le caractère universel de la quête de sens dans un monde qui semble l’avoir perdu. Toutes et tous, corps, vibrations, pulsions, consciences reliées. Le monde est en transe et il est sur scène.

Résidence à Casablanca – Bande dessinée

DES FEMMES GUETTANT L’ANNONCE a été écrit par l’autrice et scénariste féministe marocaine, Fedwa Misk. Aude Massot est l’artiste qui va transformer en BD, l’histoire de trois femmes confrontées à l’avortement en 2014, année où le débat sur les droits relatifs à l’IVG secoue l’opinion au Maroc. Le désir de maternité, les mœurs, le corps des femmes, la liberté sexuelle et l’identité sexuelle, sont autant de thèmes abordés.

Résidence à Casablanca – Photographie

Ce projet est avant tout un voyage d’étude qui se traduira dans une œuvre à mi-chemin entre la photographie de rue et la documentation du territoire. Il y interrogera les habitudes de consommation des habitant.e.s, leur rapport à la technologie, la mobilité au quotidien et leur manière d’interagir entre eux et avec l’environnement. A l’intérieur de ce projet, il s’intéressera également aux initiatives éco-responsables en documentant notamment l’agriculture urbaine. L’étude de la jeunesse casablancaise sera par ailleurs une autre porte d’entrée pour alimenter ses recherches sur la mutation d’un pays, entre tradition et modernité.

Résidence à Casablanca – Arts numériques

L’exposition que l’artiste souhaite réaliser prendra la forme d’un triptyque graphique et Dans le cadre de sa résidence de création, Guillaumit travaillera sur son projet BlockCoop. Celui-ci prendra la forme d’un triptyque graphique et interactif. Les 3 fresques seront associées à une application numérique dédiée, qui permettra de découvrir et expérimenter 3 mini-jeux vidéo en réalité augmentée.

Ce projet artistique vise a devenir une entrée ludique et engageante de sensibilisation aux facteurs et enjeux relatifs à la pollution de l’air.

Résidence à Essaouira – Musique

TRANSE GNAWA EXPRESS est une création mêlant musique gnaoua, musique électronique et projections visuelles. Après près de 10 ans de rencontres artistiques autour de la planète, le duo SAMIFATI – composé de Sami au violon/machines et Axel à la création visuelle – souhaite partir à la rencontre d’artistes marocains issus de la culture gnaoua. Avec comme fil conducteur les phénomènes de transe dans les cultures traditionnelles et les envolées mystiques de la musique électronique, cette création a vocation à être jouée sur scène devant un public curieux de fusions en tout genre.

Résidence à Fès – Arts vivants

La compagnie souhaite développer une forme participative du solo masculin de Moi, Antonio, l’histoire d’un homme interprété par Alvaro Morell, qui explore le hiatus entre ce que l’on présente de soi et ce que l’on cache, derrière les masques sociaux et culturels qui sont en chacun de nous. Le projet souhaite réunir un groupe d’hommes, issus du tissu local, pour réaliser un travail sous forme d’ateliers et aboutir à une forme qui sera présentée à la fin de la résidence – selon les caractéristiques du groupe et les particularités et savoir-faire de chacun.

Résidence à Meknès – pluridisciplinaire

Habbite Too signifie en arabe parlé « je souhaiterai aussi ». Ce spectacle total (danse, textes, photos) tente de poser une itinérance artistique pour amener les femmes à venir observer une pièce de danse aux couleurs du Hip-Hop contemporain et de la danse algérienne. Le « too » issu de l’anglicisme est un clin d’œil au mouvement Me Too, La chorégraphe propose de regarder ce mouvement au prisme de la culture arabe et de relayer, tel un fil rouge, le cheminement du travail émotionnel que l’individu établit pour rentrer en contact avec un ou des « vérités ». Le propos est une exploration de la mémoire de 3 générations de femmes, Mima, Mama, Benti de la migration, à travers les non-dits, les secrets non transmis, les silences de cette mémoire invisibilisée, et son inscription sur le corps et la place qu’il occupe dans la cité.

Résidence à Rabat – Arts visuels

Pour son exposition à venir, Marion Mounic souhaite produire des œuvres pensées à partir d’objets à la fois quotidiens et traditionnels.  Durant ses recherches en atelier de céramique, l’artiste a développé un travail de sculpture en grès. Elle s’intéresse à tout ce qui est sous-jacent à ces pratiques quotidiennes et à toutes les dimensions qui les traversent : économiques, sociales, politiques et historiques. C’est à travers l’installation, la peinture, et la vidéo que ces éléments réapparaissent de manière plastique et relèvent de l’intime ou de l’universel.

Résidence à Salé – Cirque

L’expression arabe « Hmar lil », littéralement « l’âne de la nuit » en français, désigne le somnambule. Elle est reprise comme parabole de notre rapport au virtuel, exploré par Marouane Izza dans cette création cirque. Ce lien au virtuel numérique répond aux manifestations immatérielles des cultures amazigh et arabe de Marouane. Danses, rites, symboles, superstitions, influences dialoguent avec un quotidien digitalisé, donnant vie à un tiers-milieu dans lequel il évolue.

Résidence à Tanger – Arts visuels

Au cours de sa résidence, l’artiste souhaiterait mettre en lumière le danger qu’encoure la Méditerranée, et plus particulièrement la plage municipale de Tanger. Les populations métropolitaines, le surtourisme, la pollution générée par les bateaux de commerce et de plaisance et les déchets industriels sont autant de raison d’une véritable catastrophe environnementale. Le projet d’Albertine Trichon repose sur la mise en portrait de la ville et du quartier de bord de place, qu’elle complétera ensuite par la réalisation d’une œuvre participative avec des élèves de niveau secondaire afin qu’ils réalisent une fresque sur grands papiers.

Résidence à Tanger – Littérature

Tant j’ai oublié est un projet littéraire inspiré de la vie d’Abdelkader Chatt.

Il raconte la rencontre entre cet écrivain tangérois effacé de l’histoire littéraire, auteur du premier roman d’expression française au Maroc (en 1932) et Leil, une jeune rappeuse en fugue. Alors qu’Abdelkader est sur le point de quitter Tanger, ville qu’il a tant aimée mais qu’il ne reconnaît plus, il héberge Leil pour une semaine. Au fil de leurs discussions, Leil découvre le passé d’Abdelkader et s’interroge sur son propre rapport aux mots. Dans une ambiance où le fantastique se mêle au réel, Leil et Abdelkader invoquent les fantômes de Tanger lors de déambulations où il est question d’oubli, de marges et de résistance.

Résidence à Tanger – Arts numériques

Ce projet souhaite porter un nouveau regard sur le patrimoine architectural, urbain et paysager marocain en créant des représentations fictionnelles.
Pour cela, plusieurs techniques seront utilisées, qui racontent les différentes phases de la photographie, de ses débuts jusqu’aux développements technologiques les plus actuels, à l’instar du cyanotype ou des Intelligences Artificielles génératrices de contenu graphique.

Résidence à Tétouan – Arts visuels et vivants

Les Mains s’inscrivent dans le cadre de la recherche de Myriam Rhziyel autour de l’héritage culturel, de la mémoire, de la trace, et à partir du souvenir de sa grand-mère et de son atelier de tissage à Kenitra. Le cœur de Les Mains est la rencontre des artisans et des artistes de Tétouan. À partir de ces rencontres, l’œuvre propose un geste artistique, une performance hybride, entre scénographie, récit documentaire et vidéo et lecture théâtrale.

Pour cela, elle sera accompagnée de la metteure en scène Karine Fourcy, qui travaille depuis de nombreuses années autour des écritures du réel et dont le regard et l’écriture sont toujours accompagnés de poésie.

Résidence à Rabat – Musique

Ce projet vise à présenter et promouvoir la diversité de la musique marocaine. Par ce projet, Anas Chlih souhaite faciliter les échanges entre les différentes traditions musicales, tout en offrant au public un aperçu unique de ces musiques riches et variées telles que le Gnawa, l’Aïssawa ou encore le hmadcha, pour ne citer qu’elles. Ce projet fournira également une plate-forme de médiation culturelle et d’opportunités d’apprentissage pour son public. Grâce à ces échanges, la musique sera explorée de différents points de vue afin d’en acquérir une compréhension plus précise.

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