Résidences artistiques

Appel à candidature pour la résidence KAFILA 2023

En 2020, l’Institut français du Maroc et Désert et Montagne avaient lancé le projet fou d’une résidence artistique et scientifique de trois mois entre Foum Zguid et Essaouira. Malheureusement, après quelques jours de marche, le projet fut interrompu en raison de la crise sanitaire. Deux ans ont passé et le désir de mener l’aventure est toujours là.

L’Institut Français du Maroc lance un nouvel appel à candidature pour une résidence au sein de la caravane culturelle et scientifique Kafila. Sur 32 jours pour un groupe unique de douze participants, la caravane culturelle et scientifique Kafila conduira des artistes et des chercheurs sur les anciennes routes nomades du 10 mars au 10 avril 2023. Kafila est une expérience humaine au plus près du patrimoine matériel et immatériel des territoires de la région Drâa – Tafilalet, traversés par des mouvements et des migrations ancestrales. Une résidence nomade pour décentrer le regard, voir, penser, créer en marchant.

L’appel à candidature Kafila a pour objectif d’accueillir en résidence des artistes et scientifiques français et marocains au sein de la caravane Kafila. Le programme leur permet d’effectuer et/ou d’approfondir une recherche personnelle en lien avec la caravane. Sur le principe des résidences de recherche et création, ils habiteront la caravane avec ce rôle particulier d’en construire les traces et la restitution. A partir de leurs récits, de leurs œuvres, des sons et des images qu’ils saisiront, se construira un carnet de voyage contemporain, témoin de Kafila, caravane culturelle et scientifique.

Pour plus de détails sur le parcours et la résidence, téléchargez l’appel à candidature.

Calendrier 

Date limite de candidature

Dimanche 22 janvier 2023 à minuit.

Examen des dossiers

A partir du 23 janvier 2023.

Publication des résultats

A partir du mercredi 1er février 2023 sur le site : www.if-maroc.com

Période de résidence

10 mars – 10 avril 2023

Conditions et prise en charge 

La durée de la résidence est de 32 jours.

Le soutien accordé pour la résidence se traduira par la prise en charge du transport international et national aller-retour, la prise en charge de la place au sein de la caravane (hébergements et repas compris) et la prise en charge éventuelle d’une aide à la création.L’accueil en résidence peut se faire en solo ou en duo (2 artistes en France) ou en tandem (1 artiste en France 1 au Maroc).

Attention : les conditions de résidence dans la caravane sont celles des caravanes chamelières, impliquant la marche quotidienne (environ 4h à 6h par jour), l’hébergement sous tente et l’autonomie.

Candidature 

Les candidatures sont désormais closes.

Le dossier de candidature complet doit être déposé avant le dimanche 22 janvier 2023 par mail uniquement à l’adresse suivante : cooperationculturelle@ifmaroc.com.

Pièces du dossier :

  • une présentation du projet
  • un CV accompagné d’une lettre de motivation
  • un portfolio ou articles
  • des extraits et/ou liens vidéo des créations précédentes (si disponible)
  • une copie de la carte nationale d’identité et une copie de la carte de résidence obligatoire
  • un budget détaillé pour toute demande d’aide à la production durant le temps de résidence

Résidents actuels

Utilisant deux techniques du tissage traditionnel à la main dans son œuvre, cette artiste récupère des tissus des lieux qu’elle traverse et les transforme elle-même. Elle s’intéresse aux découvertes liées à la mémoire, au génome et à l’épigénétique. Son objectif est de produire une œuvre qui repose sur une mémoire intime, qu’elle met en écho avec les mémoires qui l’entourent : celles des êtres vivants, de la nature, des objets et des lieux.
La Traversée de la caravane Kafila prendra la forme d’une grande œuvre tissée, dont les matériaux utilisés proviendront des trouvailles d’Anna Rinzo lors de son voyage à bord de la caravane Kafila.

Cet artiste plasticien mêle les notions de paysage, de mythe et de science au sein de son œuvre. Il s’applique à développer sa recherche en résonance avec les enjeux écologiques et artistiques contemporains. Le point de départ de son travail se trouve à la rencontre entre le territoire et les êtres qui l’habitent, qu’il fait se rencontrer aux côtés de références en sciences naturelles, physiques et humaines. L’ambition du projet La compagnie d’Atlas est de contribuer à dresser un tableau général du monde. Sa résidence au Maroc en serait l’un des fragments. Il y questionnera les liens sensibles que l’Homme entretient avec cet environnement particulier.

Elle base son travail sur des objets du quotidien, des lieux, de la poésie, ainsi que sur ses propres questionnements sur la construction de l’individu. A travers de multiples médiums, elle scrute le carcan des stéréotypes et ses représentations. L’artiste souhaite développer son projet intitulé Esprit paysage et poésie. Celui-ci repose sur une réflexion concernant la démarche de l’alchimiste et la transformation des matières du sable. Elle souhaite, pour donner suite à la résidence, réaliser plusieurs types de productions artistiques, à commencer par le dessin pour arriver à d’autres médiums artistiques

Artiste-marcheur » en prise directe avec son environnement, sa démarche s’articule autour de la notion de paysage qu’il tente d’interroger dans une approche minimale et sensible. Empreinter (enprunter) le paysage. En se laissant « guider » par la figure de la ligne, d’abord celle de l’horizon, mais aussi par d’autres lignes qui façonnent, épousent ou se mettent en tension avec le paysage, ce projet prendra la forme d’un « carnet de voyage » sur papier ancien.

Il utilise l’installation comme médium principal de sa pratique artistique, au sein de laquelle il puise des influences dans les jeux d’enfants, qu’il transforme en pratique créative contemporaine.
Ligne d’horizon
est une installation s’inspirant de deux éléments centraux dans la culture nomade : la terre et la tente. L’œuvre qui en découlera sera ainsi principalement composée de terre, de sable et de laine. Elle aspire à reconstituer un voyage à travers les yeux des nomades, de leur histoire, de leur mode de vie et de leurs relations à la terre.

Cette réalisatrice de films d’animation et illustratrice-peintre s’inspire par la bande dessinée et les voyages.
Aller à l’Amble : Dans ce projet, elle désire s’intéresser aux mouvements propres de la caravane, de la marche et des dunes. Par l’utilisation du médium du cinéma d’animation et du son, elle aspire à donner vie aux peintures et croquis réalisés pendant la résidence par la création d’un court-métrage.

Othmane Ouallal est un artiste pluridisciplinaire qui possède un fort intérêt pour le patrimoine culturel matériel et immatériel marocain. Cette résidence est pour lui l’occasion d’alimenter son projet de recherche intitulé Le Jeu est un Autre autour du sujet des jeux populaires en voie de disparition, dont il interroge les pratiques culturelles associées. La matière développée dans le cadre de la résidence fera l’objet d’une exposition de différents médiums dans le but de réactiver ce patrimoine menacé.

Ce photographe base sa pratique artistique sur l’expérimentation des limites de la photographie. Ses images picturales questionnent nos perceptions et sont le témoin de la quête de l’artiste : « montrer l’invisible ».
Dans son projet Meloumelou, Paul Rousteau va créer et filmer des mirages, dans un Sahara fantastique et fantasmé.

Cette artiste performeuse a la particularité d’utiliser son corps comme outil de création et matériau sculptural. L’installation, l’image photographique et la vidéo font également partie de ses médiums de prédilection. Le brame du sol sera une nouvelle performance sculpturale en dialogue avec les paysages, les lumières, les vents et les sols, rencontrés pendant la résidence. Equipée d’un micro binaural, Jenny Abouav tentera de restituer l’espace sonore tridimensionnel de la région Drâa.

Elle fonde son travail sur l’arpentage prolongé des paysages, qu’elle couple à la pratique artistique et scientifique. L’outil photographique est utilisé comme un instrument d’observation et de classification, tout en réalisant un travail d’échantillonnage qu’elle étudie et continue de photographier dans son atelier/laboratoire. Cette résidence lui offre la possibilité de réaliser un travail artistique autour des surfaces (sol, strates géologiques, gravures pariétales, empreintes…) et d’en collecter des échantillons.

 

Originaire de Corée du Sud, cette artiste plasticienne travaille principalement à l’encre sur papier et présente un fort intérêt pour les coutumes culturelles du Maroc, en particulier celles liées au voyage.
Son objectif est de collecter des ressources visuelles et sonores au cours de la résidence Kafila afin de créer un reportage prenant la forme d’une série de dessins, ainsi que d’une pièce d’animation qu’elle écrira au durant voyage.

Cette artiste se définit comme une autrice nomade. Elle est spécialisée dans le genre de la poésie et des récits de voyage, en français et en espagnol. Sa démarche est une poésie active, écrire et marcher sont pour elle intrinsèquement liés. Elle souhaite tirer parti de la résidence avec la caravane Kafila en puisant inspiration dans le voyage, tout en enrichissant sa démarche artistique de la cohabitation avec les autres artistes. Sa prochaine création prendra la forme d’une œuvre littéraire dans laquelle elle fera se rencontrer l’histoire de notre époque avec des mémoires plurielles.

Restez connecté

M’abonner à la newsletter