À partir de 8 ans
La Méditerranée a différents corps. En arabe, italien, occitan, français, elle évoque ses paysages et ses eaux. Elle vient de Carthage, a grandi à Marseille, court jusque dans les Alpes suisses. Depuis les plages des Pouilles, elle voit l’Albanie et l’île de Corfou où elle a toujours habité. Le GdRA (Groupe de Recherches Artistiques) a invité des artistes et des scientifiques, dont l’anthropologue Mondher Kilani et l’océanologue Catherine Jeandel, à partager une expérience de création. Ensemble, ils traduisent la Méditerranée sur scène, en deviennent les parlantes et les parlants. Au fil d’une lecture performance parlée, dansée et chantée, ils diront l’iode et les sardines, l’Histoire et les exils, l’acidification et le plastique, les rives syriennes et les passeurs. Une mer qui rayonne, danse, chante, joue, pleure, raconte…
« Vais-je me combler, asphyxiée de sel et de boue ? » La Méditerranée parle. En arabe, italien, occitan, français, en fière non-humaine, elle vit ses paysages et ses eaux. Elle délivre une parole sur le littoral, la techno croate, les oliviers, l’acidification et les plastiques. Elle prend les corps de Mounâ, Enza, Chloé, Mondher, Cristòl… Elle rayonne, danse, chante, joue, raconte. Elle vient de Carthage mais court à Lausanne, a grandi à Tunis puis à Marseille. Depuis les plages de Torchiarolo, elle voit l’Albanie et l’île de Corfou où elle a toujours habité. Ayant bien failli mourir en lac étouffé, elle fut Mésogée, Au milieu des terres, il y a 245 millions d’années. Elle regarde ces humains qui la nomment et qu’elle a vus naître en ses rives. Elle accompagnera leur crépuscule. « Voudraient-ils faire de moi un cimetière ? ». En sa chair géologique, des Alpes au cirque de Gavarnie dont elle est la sœur, elle restera le théâtre de soulèvements, de morcellements et de métamorphoses, encore pour 20 millions d’années.