« NOS EXILS ANCIENS »
Jean-Michel Cropsal
Parce que « tout cela s’est passé voilà bien longtemps mais ma tristesse est plus ancienne encore ». (Fernando Pessoa).
Jean Michel Cropsal insiste: dans ses tableaux il n’est plus question d’image, seulement de peinture. Les images sont fugaces. Elles s’effacent aussi facilement qu’un navire disparaît à l’horizon. La matière (cire et pigments) s’abandonne à ses propres principes. Les peintures témoignent d’une pensée qui classe, qui n’appartient pas qu’au peintre mais à ses tableaux même.
Les œuvres exposées ont été créées avant, pendant et après la pandémie. On peut y voir une lente évolution de la peinture à l’encaustique vers une tentative d’écriture avec les gravures et les collages.
Les tableaux présentés portent clairement la trace de leurs origines. Leur manière en témoigne. Leur titre l’affirme. Leurs motifs le confirment. Ce qu’il nous donne à voir ramène encore plus loin : à la présence, au cœur du visible, d’une main qui s’abandonne aux dérives de l’œil……. Étendues burinées, lignes sarclées, amas alignés. Pages, liens, points. L’écriture supplée, en noir et blanc, à l’absence des images. La peinture de Jean Michel Cropsal dessine et grave, et voilà qu’elle écrit. L’abstraction donne lieu à une figuration qui se refuse à elle même et à une écriture qui n’en est pas une.
Daniel Canty In : « Dessins D’Essaouira »
Jean Michel Cropsal naît et passe son enfance au Maroc. Il étudie en France et travaille pour le théâtre et la danse : décors, costumes. Il émigre au Canada en 1975, où il continue à travailler dans ces domaines. Il conçoit des vêtements qu’il expose et vend dans des salons à Montréal et Toronto. Durant ces années, il continue à dessiner, peindre et graver. Il expose dans différents lieux et galeries au Canada, en France et au Maroc. Il est membre de l’Atelier Circulaire: atelier de gravure, depuis plus de 20 ans.
Du 5 au 28 juillet – PROLONGATION JUSQU’AU 23 SEPTEMBRE
Galerie de l’Institut
vernissage vendredi 07 juillet à 19h
Entrée libre
