Idées

Débat d'idées : Cycle Islam et sociétés

L’Institut français du Maroc, en collaboration avec le Centre Jacques Berque, l’Université Internationale de Rabat, l’Institut Fondamental d’Afrique Noire, l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales, la Faculté des lettres et des sciences humaines Ain Chokh de l’université Hassan II et l’Institut Œcuménique de Théologie Al Mowafaqa, poursuit son cycle de débat d’idées « Penser l’Islam depuis le Maroc, la France et le Sénégal  » les 8 et 9 mai prochain à Casablanca et Rabat.
Ces deux journées s’inscrivent dans la continuité du cycle de débat d’idées régional « Islam et sociétés », en partenariat avec l’Institut Français du Sénégal et avec le soutien de l’Institut Français de Paris.
Au programme : deux jours de rencontres réunissant des spécialistes et chercheur.e.s  du Maroc, du Sénégal et de France qui débattront des deux thématiques suivantes :  Islam & féminismes et (Géo)politique des religions.

Jeudi 8 mai à 17 h
FLSH Ain Chock
(Amphi Driss Chraïbi) – Casablanca

La réflexion féministe irrigue les livres et le débat public. Des sciences humaines à la littérature, de l’actualité des luttes à leur histoire, les débats sociétaux et l’actualité rendent compte de la pluralité et de la vivacité des féminismes contemporains.

Pleinement mobilisé, le continent africain constitue un espace de production et de transmission des savoirs sur les féminismes et notamment les féminismes islamiques. Cette séquence sera ainsi consacrée aux enjeux relatifs à l’islam et aux féminismes, afin de valoriser les recherches des féministes africaines et de contribuer au renouvellement de la pensée sur l’égalité femme-homme. Quels liens peut-on faire entre l’islam et les féminismes ? Qu’est-ce que le féminisme islamique ? Quels sont les principaux travaux menés sur le continent africain dans ces domaines ?

Intervenant·es Asma Lamrabet, Touria Eloumri, Maimouna Yade
Modération Aïcha Barkaoui

Vendredi 9 mai à 17h
Institut Al Mowafaqa – Rabat

L’islam ou les islams constituent-ils un élément structurant des États marocains, français, sénégalais et autres en Afrique ainsi que de leur diplomatie ? Sur quel processus bureaucratique cette structuration repose-t-elle et quels effets a en retour la bureaucratie du religieux sur les expériences musulmanes ? Sur le plan diplomatique, enfin, quelle cartographie mondiale des religions et des formes bureaucratiques qu’elles génèrent se dessine progressivement à travers l’étude des concurrences religieuses (aussi bien faite d’emprunts via l’importation de modèles bureaucratiques ou l’exportation de la formation de clercs institutionnels, que de rejet) et des bouleversements démographiques en Afrique ?

Au rebours des nombreux penseurs de la sécularisation qui, dans le sillage de la chute du Mur,  prédisaient le déclin des religions au profit d’une sécularisation inéluctable, et contrairement à nombre de sociologues et politologues qui avaient simplement dédaigné ou minoré l’analyse du religieux, convaincus que la modernité politique et culturelle disqualifiait le religieux, force est de constater que les religions, en particulier l’islam en Afrique, jouent un rôle central dans les relations internationales contemporaines.

Si l’idée d’un « retour du religieux » dans nos sociétés s’est imposé dans le débat public, il reste à explorer le rôle du religieux dans les mutations sociales et politiques contemporaines comme dans les relations et les conflits internationaux. Par ailleurs, si la violence à revendication religieuse constitue un des éléments saillants des guerres ethniques ou nationales, l’impact des religions, et plus particulièrement de l’islam en Afrique, ne peut se résumer à la lutte contre des formes d’instrumentalisation politique toxique qui mèneraient nécessairement à la violence. Au contraire, les religions peuvent aussi jouer un rôle important dans le développement d’une culture de paix et de dialogue et dans le règlement de certains conflits, par la pratique du dialogue interreligieux, de la médiation et de l’humanitaire. L’activité des religions à l’international répond ainsi à de multiples motivations. Il est donc intéressant de se pencher sur les modalités de l’action (géo)politique et diplomatique de l’islam en Afrique.

Table ronde n°1 : Gouverner (par) le religieux
Intervenant·es Mohamed Tozy, Franck Frégosi, Bakary Sambe
Modération Abdallah Tourabi

Table ronde n°2 : La religion comme source et résolution de conflit
Intervenant·es Faouzi Skali, Joseph Maïla, Yague Samb 
Modération
Bakary Sambe

Plus d’infos sur la programmation 

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