Dans le cadre du mois du documentaire, l’Institut français de Rabat vous invite à une rétrospective consacrée à la réalisatrice Dalila Ennadre. Réalisatrice marocaine réputée pour ses documentaires sur le quotidien marocain, ses portraits de femmes et, plus largement, le travail de Dalila Ennadre s’emploie à explorer la veine sociale du documentaire. A noter que la séance du dimanche 17/11 à 18h aura lieu en présence de sa fille Lilya Ennadre. Née le 12 août 1966 à Casablanca, c’est à la Courneuve dans la cité dite « des 4 000 », qu’elle grandit. Suivant les traces d’un grand frère devenu photographe et promis à une renommée internationale, elle quitte ses études pour voyager (Guyane, Allemagne, Maroc, Québec entre autres) et se former, en autodidacte, au cinéma. Elle se lance dans la réalisation de documentaires dans la seconde moitié des années 1980. Le Maroc constitue son terrain privilégié. Elle y filme surtout les femmes, entre autres dans El Batalett, femmes de la Médina (2000) et Je voudrais vous raconter (2005). Auteure d’une œuvre peu prolixe mais précise, sensible et par bien des aspects militante, elle réalise une dizaine de documentaires entre 1987 et 2019. Dalila Ennadre est décédée le 14 mai 2020 des suites d’une longue maladie, alors qu’elle travaillait sur le montage de son dernier film Jean Genet, Notre-Père-des-Fleurs (2021), achevé grâce à sa monteuse, Catherine Mantion, et sa fille Lilya, avec un groupe d’amis cinéastes qui lui ont été proches jusqu’à ses derniers jours.
Cet événement a bénéficié du soutien de la fondation BMCI, partenaire officiel de l’Institut français pour le cinéma.